Je viens de changer de dizaine, ça commence par 6 désormais, j’habite à Etables et je travaille dans plusieurs domaines de la nutrition animale depuis toujours. Je suis marié avec une femme qui ne navigue pas et j’ai un fils qui est copropriétaire d’Arzao.
La mer et l’eau sont pour moi l’élément essentiel, je navigue dessus, je travaille avec (aquaculture) et je la rends potable pour les animaux d’élevage. Par contre je n’aime pas barbotter dedans. J’ai commencé à naviguer à 7 ans sur Optimist, ça me paraissait énorme à l’époque et j’ai tout de suite été fasciné par le fait que là, on doit être autonome, responsable du moindre de ses actes. Et c’est ça qui aujourd’hui encore me fait vibrer. Ensuite, j’ai fait du dériveur. J’ai eu un 4,45 avant d’avoir une mobylette : j’avais travaillé un été comme apprenti pour pouvoir m’offrir un spi aux couleurs de celui de Pen Duick VI, hommage au Grand Eric qui me fascinait. Puis j’ai été moniteur et responsable de l’école de voile de St Cast (YCSC) et le l’ACBB. Et j’ai tâté de la régate en Fireball, Laser, 5O5. Je n’ai pas souvent gagné mais ce sont des séries où des très bons, des excellents, naviguent : se confronter à eux est tellement formateur !!! L’adrénaline d’une procédure de départ avec 120 5O5, quand tu es en train de pousser au lof le champion du monde, ça devient une drogue hautement addictive. Sans compter les bords de largue au trapèze avec la maxi-bulle et les vagues, on pompe sur l’écoute pour faire déjauger et planer. D’où ma spicopatherie (c’est Michel Guillet qui un jour m’a qualifié de spicopathe, ça m’a fait rire et je le revendique désormais haut et fort). Une coupure de 10 ans quand mon fils est né. Et quelle joie de voir qu’il avait le même virus que moi quand j’ai eu Bouchon, mon Téquila. |
10 ans de SNSQP avec Bouchon que j’ai vendu à des petits jeunes qui avaient les mêmes penchants.
+ 10 ans avec Arzao. Aujourd’hui, bien que son dessin soit dépassé par les formes des bateaux récents, je compare Arzao à une R8 Gordini : c’est hors d’âge mais bien affûté, on a encore moyen de bien s’amuser avec. Par ailleurs des croisières avec bateaux de loc ou sur BDA (Bateau Des Autres). Aujourd’hui, je cherche toujours ce shoot d’adrénaline de la ligne de départ ainsi que sur certaines phases de course. Naviguer en régate nous fait forcément un peu plus réfléchir que si on se balade. Et nous procure aussi des sensations parfois un peu à la limite de ce qu’on se croit capable faire. Un souvenir ici qui m’a marqué : une descente sous spi entre la Roselière et la Vache dans 25 knts de vent (donc un peu de vagues), 3 furieux en route parallèle à 20 mètres les uns des autres (QV, La P’tite Lulu, Arzao). Si l’un part au lof ou à l’abattée, c’est le carton assuré. Et personne ne lache rien. Les étraves fument, les spis sont travaillés en permanence, les barreurs super concentrés (ici, l’adage de Laurent Bourgnon prend tout son sens : si tu choques, tu es un lâche !!). Sur le coup on se dit qu’on est fêlé du bocal et ensuite on garde un souvenir exceptionnel. Pas vrai Patricia ?!! J’adore transmettre cette passion, d’où mon assiduité à la voile loisir depuis 20 ans. Et je suis heureux de voir que quelques personnes ont été totalement contagiées par mon virus. Il en faut d’autres. En prenant ces fonctions à la commission régates avec Jean au sein du club, j’ai envie de participer à la création-animation-organisation des régates, rallyes ou autres formats. Tout ce qui peut pousser à mettre les bateaux sur l’eau et se frictionner un peu les oreilles, même en rallye est pour moi une bonne idée. En conclusion : faisons-nous des sensations, y’a que ça de vrai !!!! |