Présentation :
Jean Peysson, au SNSQP depuis 2007, avec REVA 5 et depuis quelques années avec REVA 6, le bateau familial. Bénévole et membre de Comité directeur du club (C.A.). 48 ans, marié et 4 enfants. Ton rapport à la mer, à la voile ? Je crois que je suis tombé dedans très tôt. J'ai du monté sur la barque de pêche de mes parents vers 3/4 ans. Mes premiers souvenirs de voile sont des coups de gîte et des parties de pêche sur leur Aloa 21 basé à Boulgueff à Plouézec. Je devais avoir quelques années de plus. J'ai commençe la voile à l'école primaire de Kérity ( commune de Paimpol) avec Mr le Tacon. Au mois de juin, nous rejoignions à pieds la retenue de Poulafret. L'été suivant (vers 1983/84), mes parents m'inscrivaient avec mon frère pour un stage de 320 dans le Trieux, aux Glénans. Puis ce fût du 420 et du cata. Et à 15 ans, mes parents nous offraient un joli Vaurien en bois verni. Nous le préparions au printemps, dans le jardin, avant de le mettre au mouillage l'été, à la grève de Cruckin, pour naviguer en toute sécurité dans la baie de Paimpol jusqu'à St Riom. J'adore y revenir. Parallèlement, je commençais le fun-board avec des planches de plus en plus petites et rapides. Sensations incroyables, que je partage quelques fois encore avec mon fils. Puis étudiant, je fais des stages de Laser à l'ENV de Quiberon et quelques régates. Je decouvre aussi, avec Delphine, l'association pour le Grand-Léjon ou j'apprends la croisière à la fin des années 90. Puis, nous acquérons un Sangria qui sera basé au Légué (1998). Nous naviguons alors essentiellement entre Roscoff, St Malo et les Anglos. Nous sommes rapidement 3 puis 4 à bord. Clément à 2 mois quand nous partons pour Batz. Puis vient REVA 5 en 2005 (Sarabande 33) et enfin REVA 6 (First 375) à mesure que la famille s'agrandit. C'est aussi le moment je fais le circuit des régates départementales, puis quelques finales à St Cast Une expérience de navigation qui t'a marqué : bon souvenir, anecdote, fortune de mer... Il y en a plein, car la vie à bord est tellement différente. Ce sont peut-être les premières navigations, les premières fois dont on se souvient le plus. |
Au mois de juin, nous venions de passer la nuit au mouillage en baie de Paimpol sur notre Sangria. Nous devions rentrer au Légué. Le ciel était clair, en nous levant. Nous remontons l'ancre. A peine passé le phare de Lost-Pic, le brouillard tombe rapidement. Tout juste le temps de faire une triangulation rapide avec le compas de relèvement. Navigation jusqu'à l'entrée du chenal de St Quay avec beaucoup de stress, en utilisant la sonde de la carte, le loch, l'estimation du courant et le compas. Pas de de GPS bien sûr. Nous croisons de près un voilier, que nous ne pouvions pas voir venir, sur le bord opposé. Ce qui nous rassure sur notre route, et nous fait crier, et souffler dans la corne.
Depuis, la traversée de la Manche avec GPS, AIS, radar, n'est pas plus impressionnante. Et je me rends compte qu'il n'y a pas forcément besoin d'aller naviguer à l'autre bout du monde pour partir à l'aventure. Des idées, pour le SNSQP, J'ai connu le SNSQP suite à ma participation à une régate à St Quay. J'étais sur REVA 5 et concourrait contre Danielle Pelgrin (Présidente à l'époque) et Yves. Puis Danielle vendant son First 32, une opportunité de place s'est offerte pour REVA 5. Depuis je m'épanouis au sein du club dans nos sorties et croisières comme skipper et cadre quand c'est nécesssaire, l'organisation et l'animation de rallyes. J'y ai decouvert un tas de personnes interessantes, et des amis. J'ai pleins d'idées pour le club. Mais en voici une qui me paraît assez originale. Plusieurs fois, je me suis dit que l'on pourrait profiter de nos sorties, très régulières tout au long de l'année pour organiser des relevés et des analyses de l'eau. Mais je ne connais pas assez bien la biologie marine et les études qui y sont menées pour proposer quelques choses. J'attends aussi la possibilité de refaire des sorties, et des régates avec le club. Mais actuellement, il nous faut faire bloc contre le covid, pour en sortir plus fort. Tu nous as parlé de plusieurs bateaux tout à l'heure, peux-tu nous les présenter rapidement ? Bien sûr, avec plaisir . Je vais vous parler de mes anciens bateaux: mon Vaurien, notre ancien Sangria, du Sarabande 33 (une série très limitée), et de notre First 375. Le premier, le Vaurien C'est un dériveur à bouchain construit en contreplaqué. Dessiné en 1951 par Jean-Jacques Herbulot pour l'école de voile des Glénans. Il me permettra d'apprendre l'entretien des bateaux en contre-plaqué, et de tirer mes premiers bords en autonomie en baie de Paimpol avec mon frère, copains et copines. Le Sangria C'est un monocoque, construit par le Jeanneau et réalisé par Philippe Harlé. Il mesure 7.62 m de long et nous avions une version avec 1,40 m de tirant d'eau. La production a débuté en 1969 et s'est terminée en 1982. Un modèle qui a connu un gros succès avec plus de 2000 unités produites. Très bon voilier pour apprendre la croisière. On en croise encore beaucoup. Nous avons apprécié son habitabilité pour sa longueur, sa glacière que nous devions alimenter régulièrement en pains de glace. Nos amis en Edel 6.60 nous enviaient ses toilettes et sa table à carte escamotable... Bateau facile à loger dans n'importe quel port. La version HB que nous avions était peu pratique, mais permettait de limiter la trainée. Bateau béquillable aussi... En novice, nous avions essayé de béquillé aux Iles St Quay. La mer se retirant, nous nous retrouvons en appui sur une seule béquille. La béquille s'était enfoncée d'un coté, et était soulevée de 30 cm de l'autre coté. Ce qui devait arrivé arriva, la béquille en charge plia, et le bateau tomba lentement sur son bord. Aucun dégât fort heureusement. Mais les enfants faisaient la sieste à bord avec la maman. Sarabande 33, REVA 5 Le voilier Sarabande 33 est un bateau de Croisière, construit par le chantier APS Chantiers Aubin et dessiné par l'architecte Fauroux. REVA 5 était de 1987. Il s'agissait d'une version PTE (1,45 m). Nous appreçions beaucoup sa juppe, ses boiseries interieures, sa ligne, ses performances à la voile. Avec lui, nous avons découvert, la Cornouaille anglaise, le plaisir de béquiller à Looe, les Scillys... REVA 6, FIRST 375 C'est un monocoque de course-croisière, construit par le chantier Bénéteau et réalisé par l'architecte Berret-Racoupeau. Il mesure 11,3m et le tirant d'eau est de 1,98m. Nous appréçions, sa vitesse, son confort et ses lignes classiques. Merci Jean d'avoir accepté de te livrer au jeu du portrait. |