Hello Elisabeth, peux-tu te présenter en quelques mots? J’ai passé les 22 premières années de ma vie au Danemark (père danois, mère anglaise)avant de rencontrer mon mari français pendant un séjour linguistique d’allemand à Salzburg en Autriche. Nous avons 5 enfants et trois petites-filles. J’ai été prof d’anglais en région parisienne jusqu’à il y a bientôt 2 ans. Quelle est ton expérience en voile? Ma première expérience voile date d’une quinzaine d’années. J’ai fait une sortie sur la reproduction d’un Drakkar (bateau Viking) sur le fjord de Roskilde au Danemark. J’ai trouvé absolument magique de tenir la barre d’un voilier, de sentir la puissance du vent et pouvoir glisser à la surface de la mer. Quand as-tu intégré le SNSQP ? Et qu'est-ce qui te plaît ? J’ai rejoint le club en l’hiver 2017 pour les cours théoriques et j’ai tout de suite adoré l’ambiance. J’ai découvert que la voile c’est tout un langage technique et pleins de connaissances à acquérir sur la météo, les marées, les balises etc. J’ai tellement aimé apprendre au lieu toujours d’enseigner (!) que j’ai passé mon permis côtier, hauturier et le CRR -même si je sais que des connaissances théoriques ne suffisent absolument pas. |
Il y a deux choses qui me plaisent au club. Les sorties en mer évidemment où à chaque fois j’apprends de nouvelles choses , mais aussi les rencontres avec les autres membres du club. En mer il me semble qu’on a plus de facilité à parler et à se dévoiler. J’ai souvent été fascinée par les histoires de vie des autres équipiers.
Quel est ton meilleur et pire souvenir vélique ? C’est difficile de choisir mon meilleur souvenir vélique , mais ce sera peut-être la croisière aux Baléares organisée par la SNSQP en 2019 : Naviguer le long d’une côte sauvage, plonger dans des eaux limpides, discuter avec l’équipage, s’endormir avec le clapotis des vagues.. Je n’ai pas vraiment encore de ‘pire souvenir’ car à chaque fois que je sors en mer avec le club j’ai confiance aux skippers qui sont tous très compétents. En fait je suis très admirative de leur sang-froid et débrouillardise. Aux Baléares, justement, nous naviguions tranquillement sous un soleil resplendissant. Tout semblait aller très bien quand soudain je vois Yannick échanger un regard avec Philippe. ‘Passe-moi ton trousseau de clé’ dit-il alors de façon énigmatique. Après quelques secondes, il enlève les clés pour ne prendre que l’anneau, grimpe lestement sur le pont et utilise l’anneau pour remplacer la goupille qui manquait. Sans cela, quelques minutes plus tard le halebas de bôme aurait certainement cédé et la bôme serait partie à l’eau. J’ai vu à quel point il est important de toujours rester vigilant car tout peut changer en si peu de temps. Avoir un plan et être bien préparé c’est utile, mais savoir toujours s’adapter à des nouvelles situations et improviser des solutions c’est une qualité que j’admire chez les skippers. As-tu des projets, des envies concernant ta pratique de la voile ? Par la suite j’aimerais bien essayer de naviguer de nuit pour essayer de reconnaitre les feux des phares et des autres navires. J’imagine que ça doit être une expérience assez unique. Pour l’instant mon projet surtout est de continuer à naviguer avec le club. Je ne vois rien à améliorer, je croise juste les doigts pour que nos activités puissent reprendre et continuer longtemps |