Peux tu te présenter en quelques mots ?
Né à Dijon et ayant vécu à Metz puis à Nancy pour mes études d’archi, rien ne me disposait à une passion et une « carrière » de voileux a priori, si ce n’est l’inscription que mon père, ancien médecin militaire, avait pris au club de voile de Moselle (CYVM) pour découvrir la voile et occuper ses week-ends. Club dans lequel j’ai commencé donc dès 6 ans dans l’Optimist familial qu’il m’avait construit. Et club dans lequel je suis resté jusqu’à mes 60 ans l’an dernier, avant mon transfuge au SNSQP, après avoir amené quand même le CYVM aux premières places des clubs français vers les années 1980 / 1990, avec quelques belles victoires, dont 3 titres de champion de France en Laser, 2 titres de champion d’Europe en Flying Dutchman et 4 titres de vice-champion du Monde … qui l‘eut cru ? Pas moi en tout cas quand je tirais mes premiers bords à 8 ans sur la Moselle dans les années 70, je me souviens par exemple du jour où la Fédé m’a appelé après mes 3 titres de champion de France Laser. Il y a un vieux FD de Marc Bouet qui traine sur le parking à moitié ensablé du club d’Hyères, si tu veux t’y essayer, il est pour toi ! Et effectivement, c’est sur ce « vieux rossignol », son surnom, que j’ai fait mes débuts en olympisme avec à suivre 2 années de prépa pour Los Angeles, une PO (Préparation Olympique) complète pour Séoul, mais la casse d’une écoute de génois en régate sélective nous (avec mon frère Vincent) a couté la sélection, une autre PO complète pour Barcelone (10ème place au général après la casse de notre mât). Une fin en « eau de boudin » donc, avec en plus la fin de l’olympisme pour le FD et donc un début de nouvelle PO en Soling pour Atlanta, vite avortée après 2 ans pour cause de changement de boulot et l’arrivée de ma 3ème fille… Après ces années « olympiques », retour à plus de normalité et priorité au boulot donc et à la famille, avec quelques belles piges sur divers supports, toujours plutôt orientées régates en Melges 24, Grand Surprise sur des régates Corpo notamment, puis en J80 en restant à un bon niveau national et international… il y a toujours une place avec d’anciens copains restés dans le milieu pour un barreur ou un tacticien encore valable !! |
Comment as-tu connu le SNSQP ?
Le SNSQP, grâce à votre incontournable Christophe Michaut, qui a été mon voisin de ponton l’été dernier et avec qui nous avons parlé régate bien sûr ! J’ai en effet un Fun (un Jeanneau de 7m à quille relevable… pour aller aux îles !) que je mets chaque été au port durant 3 semaines en août en attendant désespérément une vraie place au port… et la retraite pour naviguer plus souvent. Meilleur souvenir en voile ? Un certain Malinosky disait en 1978, après avoir fini 2ème de la course du Rhum derrière Mike Birch pour quelques secondes que « seule la victoire est jolie » et pour l’avoir vérifié plusieurs fois notamment avec ces 4 titres de Vice-champion du Monde, je peux vous dire que même si certaines « 2ème place » sont de très bons souvenirs, ma victoire aux internationaux de France de Laser à Brest devant 203 bateaux et dans la brise ou notre titre de champion d’Europe à Toulon en FD restent sans doute mes meilleurs souvenirs, sans oublier cette seconde place au Mondial J80 de Marseille en 2013, devant 116 bateaux et une vingtaine de nation, dont bon nombres d’équipage pro, alors que je naviguais avec 3 copains dont 2 déjà quinqua comme moi ! Des projets pour l’avenir ? Pour arrêter de dire que ma carrière est derrière moi (ça c’est pour le boulot), et étant toujours partant pour de nouvelles aventures et de nouveaux challenges, mon arrivée au SNSQP doublé du démarrage d’une activité plus régate avec le projet J80 me semblent représenter de belles opportunités pour lesquelles je pourrais apporter ma pierre à l’édifice dans un nouvel environnement. |